| sookie • adonis;
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fond sonore
J'enroulai mon bras autour de son cou en éclatant de rire devant la chose posée sur la table. Il n'existe rien de plus hilarant. Mon Dieu, ce qu'ils nous font faire au lycée! Son bras se posa atour de ma taille. Empli d'un bonheur maintenant quotidien, je tournai la tête vers elle. Sookie. Ma petite amie. Son regard était posé sur la grenouille que nous allions disséquer, et elle avait posé sa main libre sur sa bouche pour réprimer un gloussement ou un hurlement. Je pris délicatement son menton dans ma main gauche et allai poser mes lèvres sur les siennes. Le baiser fut hélas de courte durée: nous ne voulions pas encore une retenue du prof de biologie.
Car c'est dans ce cours que j'ai embrassé Sookie pour la toute première fois. Et je n'ai pas seulement posé mes lèvres sur les siennes, comme je l'ai fait à l'instant. Non, je lui ai donné un long et vrai baiser qui nous a valu une bonne retenue. C'est pour ça que maintenant on se la joue discret (surtout qu'en principe, on n'embrasse pas sa petite amie en cours).
Sookie me lança un sourire rayonnant puis porta de nouveau son regard sur le lapin. Quand elle fut suffisamment dégoutée, elle tourna son visage vers moi et j'eus tous le loisir de contempler ses yeux gris perle.
Mes propres yeux s'ouvrirent. « Ce n'était qu'un rêve », me répétai-je comme un petit garçon l'aurait dit après avoir fait un cauchemar. Je dus me rendre à la salle de bain et me mouiller le visage pour revenir à la réalité et chasser l'image de Sookie qui me hantait. Le pire était que j'avais déjà rêvé d'elle, mais là ce n'était pas un simple rêve: c'était du vécu. Cette scène, elle s'est déroulée un an auparavant.
Je finis par me rendormir, non sans difficultés, et rêvai à présent que j'étais Dumbledore, et Sookie -qui avait la tête d'Harry Potter- s'amusait à me torturer avec le sortilège Doloris, sous prétextes que ce que je lui avais fait subir était semblable à ce sortilège impardonnable. Ce cauchemar terminé, je finis par tomber dans un sommeil plus ou moins normal.
Le matin, je me réveillai à cinq heures tapantes.
La grasse matinée n'a hélas pas son effet, sur moi. Hélas, je dis, car je déteste le week end. Je n'ai pas un cercle d'amis exceptionnel, et l'année scolaire n'étant pas commencée, je n'ai pas encore de devoirs. Et je n'ai plus de petite amie, plus de grande sœur. Rien pour m'occuper, en somme.
J'écoutai un oiseau gazouiller, mais au bout de cinq minutes son chant s'arrêta et je dus me rendre à l'évidence: impossible que je retrouve le sommeil, autant me lever.
Je passai la matinée devant la télé, enchaînant Little Miss Sunshine, Into The Wild et Juno. Je consacrai le déjeuner et le début de l'après-midi à la saison cinq de NCIS. Seulement au bout d'un moment, il fut évident que je ne pouvais plus continuer ainsi -mes yeux fatiguaient.
Dix minutes plus tard, j'étais sur mon vélo hollandais, une serviette sur l'épaule, en direction de Dawn Beach. Mon torse, bien qu'imberbe, avait sérieusement besoin d'un bronzage nickel. Une fois arrivé à destination, j'installai ma serviette blanche à rayures bleues et vertes pomme sur le sable fin et m'y allongeai.
Décidant d'ignorer une fois encore les filles me fixant avec insistance, mon regard se posa sur les luxueuses maisons de Cape Meares. Le luxe n'est pas la chose qui m'attire le plus à Oxymore, n'empêche. Rien que le fait de savoir que je pourrais m'acheter un de ces pavillons me rend malade. Le hic, c'est que la somme d'argent astronomique que mon père m'a laissé en mourant est placé sur un compte dont je ne peux me servir tant que je n'ai pas atteint la majorité. Quand je sortais avec Sookie, je lui répétais sans cesse qu'avec cet argent je nous achèterai une splendide demeure à Kensington. Bien sur, dans un an je pourrais l'acheter cette
splendide demeure à Kensington, reste à savoir si Sookie m'y rejoindra.
Pour l'instant, j'ai un modeste appartement à Kapuala Bay. Raisonnable.
Le soleil était presque couché quand une silhouette s'approcha de moi. De toute évidence, qui qu'elle soit, cette personne recherchait le calme et la tranquillité: cet endroit de la plage était quasiment désert hormis moi et un couple de personnes âgées.
Cependant à mesure que la personne approchait, je sentis un frisson d'effroi parcourir mon dos. Ces cheveux clairs, cette expression sage sur le visage... C'était Sookie.
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Sam 29 Aoû - 22:59
